L'Eau
Introduction
De nombreux travaux ont mis en évidence une nouvelle
façon de gérer cet élément de base irremplaçable qui tend à se raréfier. Les
recherches de Jeanne Rousseau * sont déterminantes sur la qualité de l'eau.
Elle étudie notamment sa mémoire, sa bio électronique, et les phénomènes
vibratoires et tourbillonnaires des molécules d'eau, allant donc plus loin que
l'analyse physico-chimique.
Le professeur Orzagh**
pratique depuis longtemps une gestion de l'eau beaucoup plus raisonnée que la
normale. Il rend notamment hommage à la pluie, première source de vie. La
recueillir et la traiter pour les besoins de consommations courantes sans la
gaspiller. |
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Les phytoépurations
permettent notamment la filtration et l'épuration par les plantes des eaux
usées. Les phragmites (petits roseaux à plumeau) oxygènent par la
photosynthèse une colonie de bactéries qui agissent comme de véritables
ciseaux biologiques, en transformant les matières organiques en molécules
inoffensives, qui à leur tour, nourrissent les plantes. Nous sommes en
présences d'un écosystème parfait. |
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Les biostations sont plus intéressantes du fait du
potentiel énergétique qu'elles libèrent. Elles valorisent les eaux sales par lagunage
de plantes aquatiques productrices de biomasse en puissance. Cette matière
organique est toute destinée à la méthanisation. Economie, récupération,
filtration, épuration, et revalorisation énergétique voila le bouquet qu'offre
l'ensemble des personnes travaillant sur la question.
On peut récupérer
les eaux de pluie en toiture grâce à un chêneau et les traitons à plusieurs
niveaux. Il est nécessaire de modifier le milieu trop acide de l'eau de pluie,
et de la filtrer (sable et charbon actif) afin d'éliminer les grosses
particules et gaz gênants (C02 par exemple). Nous obtenons alors une qualité
suffisante pour les lavages et rinçages. Reste la potabilisation des eaux de
consommation alimentaire qui peut être effectuée par des moyens simples. La
recherche reste ouverte notamment sur le moringa oleffera, dont les graines
broyées en suspension dans l'eau permettent son épuration presque totale. Cet
arbre est également utilisé dans les domaines de la santé et de l'alimentation
en Afrique. Mais que faire pour les régions arides ? II parait fondamental de
mettre en oeuvre des points d'eau autour du désert.
De
l'eau pour l'homme à l'homme pour l'eau
Problèmes collectifs et
solutions autonomes pour la gestion de l'eau
B) Eau potable ou eau biocompatible ?
IV. La source céleste ou l'autonomie de l'eau par la
pluie
L'état et le déclin des ressources en eau s'avèrent
être les problèmes dominants pour le siècle à venir. L'Homme d'aujourd'hui a
perdu tout contact avec l'eau naturelle en créant un écran entre elle et lui.
Vu les périls qui la guettent, il ne s'agit plus de s'en remettre à ceux qui la
gèrent dans l'espoir vain que la situation se redresse, mais de se déterminer,
en tant qu'individu, à agir tout de suite pour l'autogarantie de toutes les
nécessités vitales. Pas seulement pour que l'ensemble des habitants de la
planète dispose d'eau, mais aussi pour retrouver un lien nécessaire que nous
avons perdu depuis longtemps avec elle et avec l'ensemble du vivant. Nous
savons presque tous, pourtant, que l'eau est l'élément fondamental sur Terre
(70% de la surface du globe). Parmi les 1.420.240.000 km3 d'eau de la planète,
97% est salée (mers et océans), 2% est à l'état de glace et le dernier
pour-cent compose l'eau douce disponible. Nous disposons de bien peu d'eau
finalement, sachant que :
- la quantité d'eau douce par individu a diminué de
40% depuis 1970 ;
- 24 pays sont en-dessous du niveau de pénurie,
soit 1,4 milliards d'êtres humains qui n'ont pas accès à des réserves
suffisantes d'eau potable et 3 milliards souffrant d'infections liées à la
consommation d'eau ;
- l'agriculture consomme cinq fois plus qu'au
début du siècle, utilisant 70% de l'eau potable dans les pays industrialisés
(40% seulement vont dans la plante) ;
- un ménage américain consomme en moyenne 700
litres d'eau par jour contre 7 litres pour un ménage africain ;
- 1 litre de pétrole peut contaminer 2 millions
de litres d'eau ;
- il faut 295.000 litres d'eau pour fabriquer
910kg de papier.
Depuis la conférence mondiale sur l'eau en 1992 à
Dublin, les puissances économiques tentent d'imposer une vision purement
marchande du précieux liquide. En France, depuis 1991, son prix augmente en
moyenne de 9% chaque année (cf. document page suivante). Comme la plupart des
ressources terrestres aujourd'hui, l'eau devient de plus en plus rare, de plus
en plus polluée et donc de plus en plus chère. Cette pollution nécessite des
moyens toujours plus sophistiqués et les directives européennes surenchérissent
encore sur cet indice de pollution. Il faut savoir que les normes qui
définissent les critères de potabilité ne sont pas fixées en fonction d'une
étude de tolérance de l'organisme, mais en fonction des techniques de
désinfection. Ainsi, on peur régulièrement voir les normes de nitrates
augmenter. La norme actuelle est fixée à 50mg par litre, sachant que 2 millions
de français boivent une eau dont la teneur est supérieure.
De 1860 à 1913 elle était de 2,5mg par litre. L'eau
en tant que marchandise est une notion récente et aujourd'hui, seules les
entreprises privées se partagent ce marché juteux qui n'a aucune chance de
s'effondrer. Elles sont divisées en trois catégories : les entreprises de
purification, d'assainissement des eaux usées et de distribution d'eau potable.
La France détient un large monopole par la présence de quatre multinationales
dans ce secteur :
- Vivendi – qui employait 82.000 agents en 1981
et 204.000 en 1993 (dont 70.000 à l'étranger) ;
- Suez Lyonnaise des Eaux – dont le chiffre d'affaire
est passé de 7 milliards de francs en 1980 à 93 milliards en 1993 ;
- La Saur – Bouygues ;
- Saint-Gobain.
Pour ces entreprises, la pollution devient rentable
puisque votre eau du robinet a peut-être été recyclée déjà 7 fois (eau d'égout,
de vaisselle, toilettes, etc.). La nappe phréatique est polluée ? il suffit
d'ajouter une taxe pour la dépolluer… l'eau du robinet est douteuse ? il suffit
de commercialiser des appareils de filtrage… l'eau minérale devient rare ?
doublons les tarifs !
A l'étranger, d'immenses barrages financés par la
Banque Mondiale et le FMI sont en construction, stockant l'eau pour ceux qui
pourront la payer mais déportant des populations entières par la création de
ces gigantesques retenues, sans parler de la déforestation massive qui en
découle. La Lyonnaise par exemple – ayant fusionné avec le numéro deux mondial
du bâtiment – a entrepris la construction d'un des plus grands barrages du
monde (60km de long) à Yacireta, entre le Paraguay et l'Argentine. Un projet
encore plus énorme est en cours en Chine. Avec une cinquantaine de pays à son
actif, on peut dire que la Lyonnaise abreuve un citoyen du monde sur quatre.
Ceci laisse présager un avenir aride pour ceux qui ne pourront pas payer. C'est
d'ailleurs prévu puisqu'une clause des contrats (s'échelonnant sur au moins 30
ans) prévoie que les gouvernements se portent garants de la propriété de cette
eau par les multinationales. Dans ces conditions, le fossé entre Nord et Sud ne
peut que se creuser. Boire, être éliminé ! La médiocrité de l'eau du robinet
étant devenue au fil des années à la fois notoire et médiatique dans les pays
riches, beaucoup de gens se rabattent sur les eaux minérales et là encore, les
multinationales sont au tournant.
En France, plus gros consommateur d'eaux
embouteillées d'Europe, trois firmes agroalimentaires se partagent l'essentiel
du marché :
- Nestlé (30%) – Perrier, Vittel, Valvert, Contrex,
Hépar, Vittelloise, San Pellegrino ;
- Danone (28%) – Evian, Volvic, Salvetat,
Badoit ;
- Castel (19%) – Saint-Yorre, Vichy, Thonon,
Vernière, Cristalline, Pierval.
Bien sûr, ces eaux faisant l'objet de campagnes
publicitaires et de sponsoring s'exportent et la demande grandissant, les
gisements s'épuisent. Il faut creuser de plus en plus profond, ou bien compléter
par l'ajout d'autres eaux. Perrier notamment a dû filtrer des molécules de
benzène, élément introuvable spontanément à la surface. Ou encore Antonin Noble
Val, retiré de la vente à cause d'une contamination de pseudomonas æruginosa,
la bactérie qui terrorise les hôpitaux. Pour bénéficier de la mention "
eau minérale " il faut avoir obtenu l'autorisation du ministère de la
santé qui la déclare d'intérêt public. A la différence des eaux de source qui
sont des eaux naturellement potables, embouteillées à la source sans aucun
traitement et pour les lesquelles une autorisation préfectorale suffit. Les
eaux minérales ne sont pas soumises aux mêmes normes que les eaux de source ou
que l'eau municipale. Le taux maximal de minéralisation pour une eau de source
est de 1.500mg par litre. Il était de seulement 500mg avant 1961. Aucune limite
n'est fixée pour les eaux minérales et les taux supérieurs ne sont pas rares.
Par exemple :
- Contrex (2.144mg de résidus à sec par litre)
;
- Vichy (1.200mg de sodium pour une norme de
150mg par litre) ;
- Saint-Yorre (8mg de fluor pour une norme de
1,5mg par litre).
Alors que les campagnes publicitaires ont jusqu'à
présent été basées sur les bienfaits des minéraux, c'est l'aspect pollution
zéro qui tend à devenir aujourd'hui l'argument phare des marques. Ce qui
entraîne certaines tromperies ; la plus flagrante consistant à indiquer les
valeurs de nitrate en azote nitrique. Explication : dans la molécule de nitrate
qui pèse 62g on trouve 14g d'azote. Soit un rapport de 62/14 (NO3 / N) donc de
4,43. Donc, lorsque le producteur indélicat indique une valeur de 5mg de
nitrates par litre (en réalité d'azote nitrique), il divise son taux par 4,43.
Sans cette manipulation frauduleuse, le total réel de nitrates se monterait à
22,2mg par litre.
Guerre de l'eau
Tout ceci converge inexorablement vers le
principe systématiquement réaffirmé à l'occasion de chaque grande manifestation
mondiale concernant l'eau, à savoir que l'eau doit être vue principalement
comme un bien économique. Si l'eau n'est plus considérée comme un bien social,
alors on lui attribue une valeur marchande relative aux capacités
d'investissement des pays qui seuls bénéficient d'une gestion adéquate. Mais
même dans les pays riches, la pollution nécessite toujours plus de fonds. L'eau
du robinet se dégradant à vue d'œil, seule une minorité peut s'offrir les
coûteux appareils permettant de la filtrer correctement. Et c'est ainsi
qu'après l'Or Noir, c'est de l'Or Bleu qu'on commence à parler.
De l'eau souterraine qui jaillit par la source,
courant sur les roches jusqu'à rafraîchir notre palais, à l'eau du robinet dont
seuls les tuyaux ferment le cycle, on peut dire qu'entre les deux il y a des
siècles. L'eau pour nous tous est à l'évidence le pilier de la vie et l'on
pourrait croire qu'elle a donc été particulièrement étudiée. Pourtant il n'en
est rien puisque, aujourd'hui encore, un grand nombre de ses particularités
nous échappe. Sa caractéristique prédominante est d'être en mouvement aussi bien
sur le sol que dans notre corps et c'est de ce mouvement que naît le cycle de
l'eau. L'eau s'évapore en permanence de la réserve primordiale que sont les
océans. Elle devient vapeur, gaz s'imprégnant de la qualité de l'air. La
proportion d'eau que l'air peut absorber est d'autant plus forte que la
température est élevée. Lorsque l'air chaud et humide se refroidit, il condense
l'eau sous forme de nuages. L'eau sous ces trois états n'est présente que sur
Terre et cet équilibre est en fait très fragile. En raison des bouleversements
du climat, le cycle de l'eau est très perturbé. D'après Joseph Orzagh, le
basculement climatique risque de priver les nappes phréatiques de
renouvellement en raison du déplacement de l'été et de l'hiver.
On a commencé à savoir ce qu'était l'eau vers la fin
du XVIIIème siècle lorsque Lavoisier et Laplace ont réalisé sa synthèse en
brûlant de l'hydrogène avec de l'oxygène. On sait aujourd'hui que la molécule
d'eau est composée d'un atome d'oxygène et de deux atomes d'hydrogène et que sa
grande particularité est d'être bipolaire (c'est-à-dire qu'il y a une polarité
négative à la périphérie de l'atome d'oxygène et une polarité positive à celle
des atomes d'hydrogène). De cette polarité naît un phénomène qui expliquerait
l'extraordinaire fluidité de l'eau et son grand pouvoir solvant : la liaison
hydrogène. Ces liaisons ont une extraordinaire mobilité. Une hypothèse avère
que cette association se fait et se défait au rythme de 500 milliards de fois
par seconde. En réalité, on s'aperçoit qu'un grand nombre des propriétés
constatées de l'eau ne son pas encore vraiment comprises. Propriétés de l'eau :
1. L'eau
bout à 100°C, ce qui est plus élevé que les autres liquides. Si elle était
analogue à ceux-ci, elle devrait être un gaz à température normale.
2. L'eau
se dilate en passant de l'état liquide à l'état solide (glace), ce qui n'est
pas le cas des autres corps.
3. L'eau
passe par un maximum de densité à 4°C et à 37°C elle retient moins de chaleur
qu'aux autres températures.
4. Sa tension
de surface est exceptionnelle.
5. C'est
le plus efficace des solvants.
6. L'eau
peut accumuler de l'énergie sans changement apparent.
Contrairement aux idées reçues, l'eau n'est pas
hétérogène. C'est un élément structuré. Il n'y a pas, dans l'eau, une simple
addition des molécules, mais un phénomène de coopération constitué par
des groupes de molécules et qui s'établit grâce à la liaison hydrogène. En
clair, les liaisons donneur-receveur, par coopération, deviennent plus
donneur-receveur qu'avant (2+2=5). C'est ce qui fait qu'un soluté (molécule
introduite dans l'eau) va fixer l'eau par l'intermédiaire des liaisons
hydrogène. Ce qu'on appelle l'eau liée. On obtient ainsi différentes formes
d'eau. C'est par ce phénomène que l'on peut comprendre les expériences de haute
dilution, à savoir qu'à 12ch il n'y a plus de molécules chimiques mais il y a
toujours de l'eau structurée. On peut dire que si l'eau a une importance aussi
fondamentale dans les processus de la vie et dans le métabolisme cellulaire, c'est
parce qu'elle est une interface dynamique entre l'environnement et le milieu
intracellulaire. L'eau est le support de toute l'information dans le vivant. Il
peut paraître dérisoire, en regard du manque d'eau sur la planète, de sa
pollution et des guerres qui se profilent pour la posséder, de parler de la
vitalité de l'eau. Mais nous allons voir que cet aspect implique une vision
globale, tant au niveau de l'épuration pour l'environnement que pour obtenir
une eau qui ne soit pas uniquement potable mais qui renforce les fonctions
vitales du corps.
Avant d'envisager l'eau propre il serait
logique de regarder ce que nous faisons de l'eau sale. Il semble évident que le
maintien de l'eau à l'état propre est plus simple que de dépolluer, mais ce
serait moins rentable pour les agences d'épuration. Le tout-à-l'égout a été
considéré au siècle dernier comme une grande conquête sociale, mais celle-ci
s'est faite au détriment des fleuves, des nappes souterraines et des océans.
Aujourd'hui, des millions de tonnes de produits contaminés se déversent chaque
jour dans les fleuves et, la plupart du temps, c'est cette eau-là que les gens
boivent dans les grandes villes. A titre d'exemple, l'Elbe, que l'on appelle
l'égout à ciel ouvert de l'Europe, est tellement pollué qu'à Varsovie on dit
qu'on peut y développer ses pellicules photo tellement l'eau est corrosive.
C'est cette eau-là, mélangée à 50% avec de l'eau des monts métallifères, que
les services de Dresde fournissent en eau potable.
Pourtant, d'après Joseph Orzagh, professeur de
science en Belgique, 70% de la population de France et de Belgique pourrait se
passer de réseau d'égout et de stations d'épuration, sachant que 80 à 100% de
la charge polluante des rivières provient des habitations. Les eaux usées qui
proviennent des ménages sont classées en deux catégories : les eaux grises
(vaisselle, bain, lavages divers) et les eaux vannes (toilettes). A l'arrivée
dans les stations d'épuration, ces eaux sont mélangées pour être nettoyées. Les
ions ammonium provenant des eaux vannes et les molécules carbonées provenant
des eaux grises ainsi mélangées s'inhibent mutuellement dans leur décomposition
alors que, séparées, les eaux grises fermentent rapidement. Après trois
semaines, 60 à 90% de la charge polluante est éliminée. Si l'on séparait les
eaux, on pourrait dépolluer la plupart des cours d'eau et des rivières.
L'épuration classique est basée sur l'oxydation biologique des polluants. Elle
est donc grande productrice de nitrates et de phosphates. Par contre, une eau
savonneuse infiltrée dans de bonnes conditions dans le sol peut avoir un impact
nul sur l'environnement. L'élément clef de la charge polluante domestique est
l'azote. Le phosphore intervient dans une moindre mesure. 98% de l'azote et
environ la moitié du phosphore contenus dans les eaux usées proviennent des
toilettes. Si l'objectif est d'épurer les eaux en protégeant efficacement
l'environnement, en cessant de dépendre des grandes compagnies et pour un coût
minimal, il faut alors :
- écarter les systèmes d'épuration travaillant en
aérobie (avec des pompes et des circulateurs) ;
- éviter le rejet en eaux de surface ;
- décentraliser les systèmes d'épuration ;
- traiter d'une manière sélective les eaux grises et
les eaux vannes ;
- éviter autant que possible l'usage des toilettes à
chasse d'eau.
Sur ce dernier point, l'usage de l'eau potable pour
évacuer nos déjections apparaît comme une aberration, tout autant au niveau de
l'environnement (puisqu'on soustrait l'azote au processus de formation de
l'humus) qu'à celui du gâchis considérable de l'eau (25 à 35% de l'eau
consommée dans les ménages). Pour résoudre ce problème il faut réinsérer la
matière fécale et l'urine dans les grands cycles naturels, ce qui ferait économiser
les engrais chimiques. Pour cela, l'usage des toilettes à litière ou toilettes
sèches est parfaitement adapté. Dans les pays du nord elles sont déjà devenues
pratique courante. Le mécanisme est relativement simple. Il s'agit d'ajouter
une couche de litière (copeaux, sciure, feuilles mortes, papier, carton) à
l'urine et à la matière fécale en vue d'un compostage. La version la plus
simple de ce système coûte moins cher que le tuyau pour se raccorder à l'égout.
Il s'agit d'un petit meuble sans tuyau ni raccord, percé au centre et avec un
seau au fond. Les odeurs y sont largement mieux maîtrisées qu'avec les
toilettes à chasse d'eau. La démarche individuelle la plus efficace et facile
pour la protection de l'eau est de loin l'usage de toilettes sèches.
Le système le plus efficace et le moins coûteux pour
épurer eaux grises et vannes, si l'on le réalise soi-même, est la
phyto-épuration. Il s'agit de bacs où se trouvent différentes tailles de
graviers jouant un rôle de drain et de filtre sur lesquelles se trouvent des
plantes qui se nourrissent de la matière organique décomposée par les
bactéries. Ces plantes sont nombreuses, même si les phragmites (roseaux) sont
le plus souvent utilisées. Il s'agit généralement de toutes les plantes que
l'on trouve au bord des étangs et des lacs et qui ont la capacité à la fois de
transformer la matière organique et de fixer les métaux lourds et produits
dérivés des détergents. Si l'on y rejette uniquement les eaux grises, 1m² par
personne suffit (le double le cas échéant). Il existe aussi des lagunes de
plantes. Ce sont des réservoirs immergés dans lesquels on place des plantes
aquatiques. La jacinthe d'eau constitue une biomasse intéressante qui nettoie
efficacement les métaux lourds, mais il convient de prendre garde à sa
prolifération. Les lentilles d'eau sont aussi efficaces pour l'épuration, de
plus elles sont très riches en protéines (35 à 50% du poids sec) et constituent
un bon aliment pour les animaux ou pour l'homme. D'autres systèmes destinés à
valoriser les eaux sales existent, tels les digesteurs. Ce sont des lagunes où
fermentent les eaux grises et les eaux vannes. Un digesteur est composé de deux
étages qui séparent les matières solides et liquides. Le décanteur surmonte le
digesteur qui utilise des bactéries anaérobies.
La matière organique est transformée en méthane par
fermentation, lequel est ensuite récupéré pour servir de gaz combustible. Les
digesteurs sont réalisés dans certains pays en voie de développement (comme
l'Inde) pour obtenir de l'énergie à moindre coût, mais ils sont réellement
rentables lorsque l'apport de matières organiques est important. Ils peuvent
être réalisés notamment par des éleveurs de porcs dont le lisier produit
beaucoup plus de méthane que les déjections humaines.
B) Eau potable ou eau biocompatible ?
Nous avons parlé des eaux minérales souvent
trop minéralisées, ionisées et surtout chères. Si l'on se penche maintenant sur
l'eau de distribution – qui répond normalement aux critères de potabilité –
nous constatons une augmentation constante de certaines substances toxiques
(comme le nitrate), des procédés de chloration ou d'ozone systématiques et une
augmentation des factures d'environ 9% par an. Pour se différencier de la
notion de potabilité définie par les normes, certains chercheurs ont voulu
répondre à d'autres critères de qualité en matière d'eau potable. On parle
ainsi de biocompatibilité. Certains travaux et notamment ceux de Louis Claude
Vincent, Jeanne Rousseau et Joseph Orzagh ont permis de préciser la notion de
qualité biologique de l'eau. Une eau potable doit répondre à un certain nombre
de critères organoleptiques : pas de goût ni d'odeur, pas de couleur. Les doses
de substances indésirables doivent être inférieures aux normes fixées qui,
comme nous l'avons vu, sont changeantes. Elles ne peuvent contenir aucune
substance vivante. Une eau biocompatible est une eau qui n'altère pas la santé
même à très long terme. Son rôle n'est pas d'apporter des éléments mais de
transporter, c'est-à-dire de stimuler les processus d'élimination des toxines.
Pour établir les paramètres de cette eau, la bio-électronique (qui sera décrite
au chapitre V) se base sur la notion de terrain biologique.
Une eau biocompatible est légèrement acide et très
peu minéralisée. Les minéraux dissous dans l'eau sont pour la plupart sous une
forme non assimilable par l'organisme et c'est pourquoi les eaux qui en sont
fortement chargées ont plutôt tendance à oxyder l'organisme. Les minéraux se
retrouvent stockés dans les reins et peuvent à terme provoquer des
dysfonctionnements comme les calculs. La tendance dominante, tant au niveau de
l'eau qu'au niveau alimentaire, est de supprimer au maximum tous les virus et
les bactéries. Derrière cette louable intention de salubrité, il faut savoir
que sans les bactéries nous ne pourrions vivre puisque notre corps en contient
dix fois plus que de cellules et que ce sont elles qui transforment nos
aliments en sang. Les germes pathogènes, seuls ennemis de l'organisme dans ce
combat contre la maladie, ne se développent que dans des conditions
particulières et peuvent être évités sans pour autant stériliser l'eau et
altérer ses propriétés. Une eau biocompatible n'est pas une eau morte mais une
eau source de vitalité et de ce fait, les bactéries qu'elle peut contenir ne
peuvent nuire à la santé. L'eau de distribution qui est chlorée est très
oxydante pour l'organisme. De plus, le chlore, d'après le professeur Orzagh,
n'a que peu d'effet sur les virus ; il élimine en revanche toutes les
bactéries. Pour définir les différentes alternatives pouvant être employées
dans le but d'obtenir une eau saine et compatible avec le terrain biologique,
il faut savoir deux choses :
a) ce que l'on veut enlever.
b) ce que l'on veut rajouter.
a) Dans
tous les pays disposant de structures d'épuration, c'est-à-dire globalement
tous les pays riches, le principal problème est la pollution chimique et non
bactériologique. En revanche dans les pays pauvres, la contamination
microbienne est la source majeure de 80% des maladies.
b)
L'eau qui semble être la plus apte à remplir son rôle d'élimination des toxines
et de régulation du métabolisme cellulaire est une eau :
- peu minéralisée ;
- légèrement acide ;
- qui n'est pas oxydée (car elle génère la
prolifération des virus) ;
- qui est vivante (c'est-à-dire qu'elle peut
contenir certains organismes vivants).
Pour supprimer les éléments néfastes on a recours à deux procédés : la stérilisation et le filtrage. Pour stériliser il faut donc éviter les produits oxydants comme le chlore ou l'ozone.
Stérilisation
Solution n°1
: faire bouillir l'eau permet d'éliminer certains virus pathogènes. Néanmoins,
si l'eau contient certaines substances chimiques, la température peut les
précipiter. D'autre part, plus la température augmente, plus l'oxygène de l'eau
s'évapore, ce qui contribue à la rendre moins digeste. Il faut donc la brasser
(exactement comme pour un thé à la menthe) pour la réoxygéner.
Solution n°2
: La distillation et notamment la distillation solaire – qui a l'avantage de ne
pas consommer d'énergie – permet d'obtenir une eau pure. Mais l'eau distillée
n'est pas potable. Il faudrait la reminéraliser en y ajoutant du sable ou de
l'argile par exemple.
Solution n°3
: Les rayons ultraviolets ont un effet bactéricide et virucide très fort. Dans
les boutiques des pays riches on voit désormais apparaître des lampes U.V. pour
la désinfection de l'eau. Ces appareils sont non seulement coûteux mais aussi
rarement utiles puisque la pollution dans ces pays est essentiellement
d'origine chimique. De plus, certains chercheurs ont des doutes quant à la
qualité de l'eau artificiellement irradiée de la sorte. Par contre, une équipe
de chercheurs de l'Institut Fédéral Suisse a fait la promotion d'une technique
simple, presque gratuite et utilisant le rayonnement solaire. Il s'agit de
bouteilles en plastique transparent dont le fond est noir remplie d'eau,
placées horizontalement et exposées au soleil pendant cinq heures. Cette
technique nommée SODIS a fait l'objet d'une étude en Bolivie, au Burkina Faso,
en Colombie, en Thaïlande et au Togo. Les tests révèlent entre autre une très
nette diminution des diarrhées.
Solution n°4
: L'argent est également antiseptique et on l'utilise souvent pour mordancer le
charbon actif. Cela dit, comme tous les oligo-éléments, il reste toxique à
haute dose.
Solution n°5
: Le citron et le vinaigre sont des produits naturels et facile à trouver qui
ont plusieurs intérêts. Le citron tout d'abord est très antiseptique et
minéralise l'eau (eau de pluie, eau distillée). Le vinaigre est également
antiseptique, il abaisse le PH et supprime le calcaire. Il vaudrait la peine
d'être mieux considéré pour son action sur certaines maladies, comme la peste
ou la tuberculose.
Solution n°6 : D'autres substances naturelles sont très efficaces pour lutter contre les germes pathogènes, comme l'extrait de pépin de pamplemousse ou l'huile essentielle de sarriette. Les différents procédés de filtration vont du plus complexe au plus simple et leur prix varie proportionnellement. Il est important de préciser que les appareils les plus performants au niveau technique ne sont pas forcément les mieux adaptés. Il vaut mieux adopter une démarche la plus proche de la nature possible puisque c'est elle qui nous fournit normalement la meilleure des eaux et que les éléments filtrants naturels ont des actions complexes et conjuguées. L'erreur de la démarche technique est de vouloir isoler les problèmes sans se pencher sur les liens qu'ils entretiennent.
Filtrage
Solution n°1 : Le sable est un élément filtrant employé pour supprimer
les particules en suspension dans l'eau. En faisant cela, il limite la
possibilité de prolifération des virus puisque ceux-ci – au contraire des
bactéries – ne sont pas des organismes autonomes. Ce sont des ensembles
moléculaires complexes portant un message codé permettant à la cellule
parasitée de les reproduire. Les virus ont donc besoin de matière organique.
D'autre part, le sable est essentiellement composé de silice, élément
fondamental dans la structure du vivant. Jeanne Rousseau parle du silice comme
élément " résonnateur amplificateur ". Nous verrons plus loin en
quelle mesure elle influence la structure de l'eau. Le sable élimine aussi le
fer, le manganèse et l'ammonium.
Solution n°2 : L'argile comme le sable est composé de silice.
Nous ne ferons pas ici l'énumération des innombrables qualités et utilisations
de l'argile (exposées dans le livre L'argile qui guérit de Raymond Dextreit),
nous soulignerons simplement le fait que l'argile en tant que filtre mécanique
est également très efficace. Si on l'utilise cru, il peut neutraliser certains
éléments et faciliter la floculation (cf. définitions, plus bas). Cuit, il
retient les particules à la surface et laisse passer l'eau. Il existe de
nombreuses sortes d'argiles qui possèdent toutes des propriétés particulières
et peu d'études ont été réalisées sur le sujet dans le domaine de la
filtration. Il existe également des filtres en céramique poreux et il serait
intéressant de propager ces techniques particulières de cuisson dans les pays
en voie de développement. Si vous possédez des informations sur ce sujet,
n'hésitez pas à nous contacter (voir adresse Internet à la fin de ce document).
Solution n°3 : Le charbon. C'est en 1813 qu'un certain Bertrand,
chimiste français, absorbe la dose plusieurs fois mortelle de 5g de trioxyde
d'arsenic (de quoi tuer 150 hommes) et vaque tranquillement à ses occupations.
Il avait enrobé le poison de poudre de charbon végétal. Le charbon est en effet
la plus puissante pompe à poison naturelle (1cm3 représente 1km² de surface de
contact). Il peut absorber jusqu'à 178 fois son volume en ammoniaque, il
neutralise les gaz anesthésiques (les masques des tenues NBC de l'armée en
contiennent), le chlore, l'ozone, le permanganate, les produits chimiques
agricoles, les métaux lourds, les détergents, les venins, certains virus et
récemment, on a constaté des effets sur les traitements en chimiothérapie. Par
contre il est tellement adsorbant qu'il peut inhiber les contraceptifs oraux
ainsi que certains médicaments. Dans les filtres ou en usage interne, on
emploie le charbon actif qui est du charbon végétal recalciné aux mêmes
températures en présence de vapeur d'eau, d'air ou de gaz oxydant, ce qui
augmente encore sa surface de contact. Mais un charbon végétal de très bonne qualité
(bois dur, chêne vert, noix de coco) est aussi très efficace. Par contre, le
charbon tout comme le sable doit être changé pour éviter le relargage des
produits toxiques ou des organismes vivants susceptibles de se nicher dans les
pores. Cette fréquence dépend de la quantité d'eau et de charbon utilisée.
Solution n°4 : Les diatomites et les coquillages. Les diatomites
sont des roches silicieuses d'origine organique (fossiles d'insectes) très
efficaces en tant que filtre, mais doivent être changées périodiquement. Les
coquillages recalcifient l'eau de pluie et fixent les métaux lourds.
Solution n°5
: L'osmose inverse est un procédé technique élaboré qui consiste à inverser le
procédé naturel de l'osmose dont le principe est le suivant : lorsque deux solutions
sont séparées par une membrane, c'est la solution la plus diluée qui passe vers
la solution la plus concentrée. Tous les organismes vivants fonctionnent grâce
à l'osmose. L'osmose inverse consiste à pousser l'eau à travers une membrane
très fine (0,0001 micron) afin que seule l'eau puisse passer. On obtient donc
une eau très pure, quasi distillée. Mais il n'est pas certain, du fait qu'elle
semble déstructurée, que cette eau soit propre à la consommation quotidienne.
Une eau trop pure réduit les défenses du système immunitaire. Ces appareils
sont excessivement chers mais il faut savoir qu'on utilise aussi l'osmose
inverse en aquariophilie. Il s'agit des mêmes appareils excepté l'absence de
tampons de certification des normes alimentaires. Leur prix est cependant bien
moins élevé.
Solution n°6
: D'autres procédés découlant d'une recherche technique avancée filtrent l'eau.
Par exemple les résines échangeuses d'ions, utilisées pour traiter le calcaire
en favorisant la présence de sodium (totalement déconseillé en cas de
prédisposition aux maladies cardio-vasculaires) ; ou encore le procédé
membranaire de microfiltration, dont la porosité est un peu inférieure à celle
des osmoseurs.
Le moringa oleifera ou " nebedei ",
tiré de l'anglais " never dies" (qui ne meurt jamais), est un arbre
originaire d'Inde que l'on trouve dans toute l'Afrique et en Amérique du Sud.
Développé à grande échelle, il pourrait résoudre un grand nombre de problèmes
dans les pays pauvres. - Il pousse dans les terrains les plus pauvres et les
plus arides. Sa croissance peut atteindre trois mètres la première année. - Les
feuilles sont très riches en protéines (35 à 50% des constituants de la
feuille) et vitamines A et C. - Son écorce et ses racines possèdent des propriétés
médicinales (fièvre grippale, tranquillisant, vertus contraceptives de
l'extrait aqueux). - L'huile extraite de ses graines possède une qualité
nutritionnelle proche de l'huile d'olive. C'est dans ces mêmes graines que l'on
trouve une protéine polyélectrolyte jouant un rôle de floculant. Les floculants
sont des molécules chargées électriquement qui ont la capacité d'agglomérer
toutes les particules solides (et virus qui leur sont liées) en suspension dans
l'eau. Ces amas constituent des flocs qui sédimentent au fond des bassins ; on
récolte l'eau propre en surface. Avec cet arbre on pourrait lutter contre
l'avancée du désert grâce à la biomasse qu'il développe et ses besoins réduits
en eau, la malnutrition et les problèmes liés à l'eau – sans compter les
produits dérivés du moringa, comme le papier et le savon. En conclusion, on
peut dire que les problèmes d'eau étant de plus en plus au goût du jour, on
voit apparaître une multitude d'appareils plus perfectionnés les uns que les
autres et qui font la joie des revendeurs. Ajoutons simplement que les
problèmes d'eau, tant au niveau environnemental, médical ou économique, sont
affaire de comportement collectif. Si l'on veut une eau de qualité il faut
cesser le plus possible, au niveau individuel, de dépendre des structures qui
imposent leurs propres modèles, voire même vendent les problèmes puis plus tard
les solutions. Avant de déguster l'eau idéale veillons à rincer le liquide
vaisselle du verre dans lequel nous buvons ! Des solutions simples et locales
donnent de meilleurs résultats – d'une part parce qu'elles tentent de se
rapprocher de la nature, mais aussi parce qu'elles génèrent un autre type de
rapport social que celui de vendeur-client.
IV. La source céleste ou l'autonomie de l'eau par la pluie
Nous avons vu que tant que l'on reste dépendant
des services de distribution de l'eau il devient de moins en moins possible de
contrôler sa qualité. Mises à part les personnes qui peuvent disposer de
forages, peu de gens peuvent garantir leur propre approvisionnement en eau.
Pourtant l'eau de pluie est à disposition de tous et les systèmes pour sa
récupération peuvent être aisément construits. L'eau de pluie peut répondre à
tous les besoins en eau (y compris en eau potable) dans la plupart des pays
européens. Etant donné qu'elle est naturellement peu minéralisée et légèrement
acide, elle constitue une eau de boisson biocompatible. Si on la réserve à un
usage non-alimentaire, elle peut subvenir à 97% des besoins en eau des ménages,
les 3% restant étant dédiés à la boisson.
En France on peut récupérer en moyenne 700 litres
d'eau par mètre carré de toiture et par an. Il faut éviter les canalisations
métalliques et stocker l'eau de préférence dans une cuve bétonnée. L'alcalinité
de matériaux comme la chaux ou le béton corrigent l'acidité de l'eau de pluie.
Les filtres à sable et à charbon peuvent être placés
avant le bassin de stockage. Néanmoins, si l'on construit aussi sa maison,
l'idéal serait de fabriquer une toiture végétale qui remplira ce rôle. Cette dernière
possède un très grand intérêt sur le plan de l'équilibre thermique de la
maison. En ville elle pourrait constituer une biomasse importante favorisant
l'absorption des rejets en gaz carbonique. Pour en faire de l'eau potable il
est préférable de placer un filtre à l'arrivée d'eau du robinet.
Les capteurs de rosée
Il y a moins d'un siècle, dans le Lubéron, l'eau
était rare et les gens vivaient grâce aux pierriers leur permettant de
récupérer le maximum de rosée en la condensant sur des pierres poreuses. Au
Brésil, des ingénieurs chiliens ont mis au point des pièges à nuages, immenses
filets tendus au sommet des montagnes qui permettent aux habitants de
bénéficier d'une importante quantité d'eau là où il n'y en avait pas avant.
Cette eau que nous croyons connaître a fait
l'objet d'études à des niveaux beaucoup plus subtils que la vision mécaniste
que l'on porte sur elle. Jeanne Rousseau, docteur en pharmacie, a constaté
qu'elle était en fait particulièrement sensible. Elle en donne cette définition
:
" L'eau n'est pas un élément statique, c'est une
individualité biologique conditionnée par la nature du terrain dans lequel elle
circule, par la vitesse du mouvement de circulation et par la température. Cet ensemble
lui confère un caractère d'adaptabilité aux variations énergétiques de nature
électromagnétique du milieu ambiant. C'est-à-dire qu'une même eau ne donne pas
les mêmes valeurs selon les heures, les jours, les conditions de prélèvement.
C'est cette capacité de
captation, de résonance, de transmission qui
confère à l'eau ses propriétés vitales. Mais de ceci il n'est jamais tenu
compte, tant parce que cette étude est très longue que parce que l'eau est
jugée à l'état statique. "
Les découvertes de Louis Claude Vincent et de Jeanne
Rousseau ont donné naissance à une discipline nommée bioélectronique qui
rationalise la notion de terrain biologique en analysant les comportements de
nature électromagnétique de l'eau. Cette étude est basée sur le calcul de trois
paramètres que sont le PH, le potentiel d'oxydo-réduction et la résistivité.
Le PH
Le Potentiel Hydrogène représente la richesse
en protons, en ions H+. Il est le facteur d'ionisation du milieu aqueux.
Le RH²
Il indique les facultés oxydantes ou
réductrices du milieu. Il mesure la charge en électrons et donne la tendance
d'évolution électronique.
La résistivité
Elle indique les propriétés plus ou moins
conductrices de l'eau. Elle est fonction des particules en suspension dans
l'eau. On la mesure en Ohm / cm. En étudiant les coordonnées bioélectroniques
de l'eau, mais aussi des fluides du corps (sang, urine, lymphe, salive), on
s'est aperçu que les maladies tout comme la bonne santé se trouvaient dans des
zones
précises. Les virus et les maladies de
dégénérescence se situent toujours dans des secteurs très oxydés. A l'inverse,
les microbes pathogènes tels ceux de la typhoïde ou de la polio, se trouvent
dans la zone alcaline et réduite. Le PH, le RH² et la résistivité de l'eau
courante sont, par exemple, modifiés selon les conditions de stockage de l'eau.
On se rend compte notamment à quel point l'eau est liée au mouvement et aux
formes.
Jeanne Rousseau s'est rendue compte que la
résistivité de l'eau, mesurée au milieu de deux tourbillons tournant en sens
inverse l'un de l'autre, augmente. Ce phénomène n'est pas explicable d'un point
de vue chimique puisque la résistivité est fonction du nombre de particules en
suspension dans l'eau. Toutes les conditions de prélèvement devraient donner
une même valeur, ce qui n'est pas le cas. C'est donc que le mouvement altère
certaines propriétés de l'eau. L'eau de source prise à la sortie du torrent a
une résistivité nettement supérieure à la même eau stockée en bouteille depuis
plusieurs jours.
De nombreuses applications destinées à dynamiser
l'eau ont déjà été réalisées, comme les vasques vives de John Wilkes inspirées
des observations de Théodore Schwenk sur les mouvements tourbillonnaires.
La bioélectronique ouvre un champ d'applications et
de connaissances très vaste au niveau de la santé et de la compréhension du
vivant. Comme disait Descartes : " Pour atteindre une vérité il faut une
fois dans sa vie se défaire de toutes les opinions que l'on a reçu pour
reconstruire de nouveau tous les systèmes de nos connaissances. A ce stade il
n'est nul dogme ni théorie qui ne tienne et chaque pas effectué dans la
progression de la connaissance ne permet que de mieux mesurer l'étendue de ce
que l'on ignore. "
Il reste beaucoup à faire…
* L'eau et la vie – Roger Durand – éditions
Opéra
* numéros hors-série sur l'eau de la
revue Biodynamis
* Connaissance de l'eau – Luu Dang
Vinh
* De l'eau – Paul Caro – éditions
Hachette
* L'eau, le miracle oublié – Jacques
Colin
* L'eau dans la cellule – Pascale
Mentré – éditions Masson
* Précis de bioélectronique selon
L.C. Vincent – Riffard & Danz – éditions Marco Pietteur
* Le chaos sensible – Théodore
Schwenk
* Association de bioélectronique,
journal Sources Vitales, 22 bis, rue Ernest Renan – 49500 Segré
Eau de pluie
* Pluvalor et Traiselect – Joseph
Orzagh – 19, avenue V. Maestriau B7000 Mons (Belgique)
* Recyclage des eaux de pluie – Ralf
Pagel – éditions Publitronic
* Vasques Vives – Association Aste –
7, avenue du château de Bertin – 78400 Chatou
Phyto-épuration
* Association Eau Vivante –
larrebiou 32220 Saint Lizier du Planté
Moringa
oleifera
*
Association GTZ – Verlagsgesellschaft mbtt – Postfach 1164 –
D.6101 Rossdorf (Allemagne)
* http://www.xs4all.nl/~ideecasa/moringa.htm
* http://www.chez.com/mediplantes
Filtres céramiques
* Buron SARL – 83, rue Philippe de
Girard – 75018 Paris
(01.46.07.37.51)
Diatomites
* carrières
à Saint Bauzil en Ardèche